Nos champs d'intervention

Au-delà du transport fluvial et des bateliers, un environnement et un patrimoine qui nous concernent tous

Frêt marchandises dans le port d'Amsterdam
Péniches transportant des tracteurs

Transport fluvial

Le canal Seine-Nord Europe

Dans les années 1965, à l’ouverture du Canal du Nord actuel, il était prévu de doubler les écluses avec des dimensions de +/- 90m avec une largeur de 12m pour laisser passer des bateaux de 1500 t suivant l’enfoncement autorisé. Puis, il était aussi question d’allonger les écluses à 140 m de longueur dans le futur.

Ensuite il y a eu de nombreuses études dans le choix de plusieurs tracés pour améliorer le trafic entre la région parisienne et le nord de la France :

  • Un tracé par Chauny, Tergnier, St Quentin, Cambrai.
  • Un autre consistant à agrandir le canal du Nord actuel.
  • Un autre projet entre les deux canaux excitants.

Autre projet dans les années 1990 : des sondages sont effectués à l’écluse de Palluel pour construire une nouvelle écluse pour des bateaux de 1000 t leur permettant d’aller au port de Marquion. Suite à la construction de l’écluse, le silo de Marquion devait doubler sa capacité. Rien n’a été réalisé.

Le commencement en 2022 des travaux pour la construction du canal Seine Nord Europe est une satisfaction vis à vis de tous ces projets qui n’ont pas abouti.

Un intérêt particulier au niveau national et international est suscité pour ce projet d’infrastructure, le Canal Seine-Nord Europe.  En effet, la construction de ce canal présente plusieurs impacts pour la France mais aussi pour la planète :

L’un des impacts les plus importants est celui environnemental. Le transport par la voie d’eau est un moyen respectueux et protecteur de l’environnement par rapport au transport routier. La construction de ce canal pourrait permettre d’ôter des routes plus d’un million de camions annuellement. Cette construction diminuera la dépendance aux camions, permettra ainsi de réduire les émissions de CO2 (gaz carbonique), la pollution atmosphérique. De plus, un transport sur voie d’eau est plus silencieux que des camions. L’impact environnemental qu’il présente répond largement aux préoccupations croissantes en ce qui concerne la durabilité, la protection et le respect de l’environnement.

Ce canal présente également des avantages économiques. Il offre une alternative efficace aux routes des transports traditionnelles, pour le transport des marchandises. De ce fait, il est perçu comme un organe de développement économique. Il favorisera la création d’emplois, la stimulation de nouvelles activités industrielle et commerciales le long de son tracé.

Soulignons que ce canal permettra une amélioration de la compétitivité par le lien du bassin de la Seine à celui de l’Escaut. Ce lien renforcera la connexion entre les ports de la Manche et ceux de la mer du Nord. Ainsi, la réduction des coûts logistiques et le délai de transport favoriseront la compétitivité et permettra aux entreprises d’avoir un accès plus rapide et facile aux marchés internationaux.

La construction du Canal donne une dimension européenne nouvelle car elle s’inscrit dans le cadre d’un réseau de voies navigables européennes plus vaste. Le canal offre une liaison intéressante entre les réseaux fluviaux français et belges, Néerlandais et autres, d’où l’intérêt des acteurs internationaux pour ce projet.

Prenons en compte également l’engagement politique pour la construction du canal. L’Europe et la France soutiennent ce projet parce qu’ils reconnaissent son importance stratégique pour le développement économique, écologique et la mobilité durable ainsi que la cohésion territoriale.

Cependant, la construction du canal fait face à quelques défis significatifs. Les principaux défis que nous pouvons citer sont :

  1. Des contraintes budgétaires : par rapport à la construction.
  2. Négociation avec les régions, les villes, les villages, communauté des communes pour les réalisations des travaux, la reconstruction des voiries et des ponts…
  3. Fouilles archéologiques, mémoires des 2 guerres mondiales sur le territoire (trouvaille de munitions, etc.)

Espérons que ce ne soit pas le seul projet des voies navigables réalisé au 21ème siècle. Les canaux nécessaires en France sont Seine-Moselle et Moselle-Saône, Seine-Saône pour rendre un réseau français homogène et relier la Méditerranée à la mer du Nord et la Manche.

Le pays d’Europe qui possède le plus petit réseau de 37 km sur la Moselle est le Luxembourg. Son port de MERTET avoisine le million de tonnes de trafic fluvial annuel.   

Dans l’Europe composé de 27 pays, 17 pays possèdent des voies navigables ; ce qui représente un réseau de 38000 km dont la moitié en grand gabarit comme le futur canal Seine Nord Europe. De nombreux pays ont en projet de moderniser leurs voies navigables, en agrandissant les ouvrages d’art, les ports, ou même les voies elles-mêmes.

Pour conclure le Canal Seine-Nord Europe représente une étape importante dans le développement des voies navigables en France comme en Europe. Le site de la Société du Canal Seine-Nord Europe présente un calendrier exposant les différentes étapes et quelques chiffres du projet.

 

Mémoire & Patrimoine

Photo noir et blanc péniche début 20ème siècle

Textes en cours de rédaction

Métiers & Innovation

Tableau de bord péniche 21ème siècle

Les technologies nouvelles tant sur les bateaux, la logistique des transports que sur les travaux d’infrastructures fluviales  ont fait évoluer et créer des métiers, des qualifications trop peu connus de la population et a fortiori des jeunes. Des emplois dits manuels sont restés dans les consciences, sur des schémas anciens et sous-estimés encore de nos jours par méconnaisse des qualifications qu’ils exigent (redonner par exemple de la fierté au métier de grutier dans un port fluvial n’est simplement pas anecdotique …). La préservation des ressources de la planète, la conscience de l’importance de la gestion de l’eau , la recherche des matériels non énergivores et non polluants conduisent à une ingénierie toujours plus innovante.

Pour exemple, la région Hauts de France est la plus jeune de France ( les 15-29 ans = 19.5 % de la population – chiffre 2019 ) mais peu mobile avec un taux de chômage plus élevé que la moyenne nationale (19% et plus sur certains secteurs). Paradoxalement, c’est la 1ère région en formation d’ingénieurs. Or, le chantier  du canal Seine Nord Europe dans la région, créera 4000 emplois et 15000 emplois pérennes directs ou indirects sont estimés pour son exploitation et  sa maintenance.

Les activités directes et liées à la voie d’eau recèlent une diversité de métiers actuels et à créer ou faire découvrir qu’il est nécessaire d’identifier, développer et porter à connaissance. Informer et sensibiliser les jeunes en amont de leur orientation scolaire ou en insertion professionnelle sur les métiers et activités sur et bord à voie d’eau peut contribuer à les aider dans leur choix.

Tourisme & Loisirs

Photo noir et blanc péniche début 20ème siècle

La période de contraintes sanitaires a renforcé le besoin de tourisme et de loisirs de proximité, les bienfaits de la marche ou du vélo le long des rivières et canaux. L’histoire et le passé industriel jalonnent le pourtour des voies fluviales et laissent un patrimoine architectural et industriel très riche  à découvrir, à exploiter sur un rayon de 5 kms des voies d’eau.

Sur le projet européen de 91 500 kms de voies cyclables, la France en a réalisé 9 000 dont 6 000 kms sont bord à voie d’eau. Le programme « vélo 2030 » veut hisser la France au 1er rang de destination mondiale pour le tourisme à vélo.

Le développement de la plaisance, des activités nautiques, des petites croisières va de pair avec le développement de la  logistique du tourisme terrestre de proximité voies d’eau. Le tourisme fluvial « industriel » ou « de mémoire » est à développer.

La région des Hauts de France, région de transit des plaisanciers européens et ses 1 000 kms de voies navigables qui maillent le territoire comme aucune autre région de France, détient un  potentiel de tourisme de proximité voies d’eau et d’accroche des touristes fluviaux et de l’euro-cyclo-route.

Environnement & Territoires

Voie d'eau sur ouvrage du 19ème siècle

Relever le défi de l’eau est le plus grand enjeu pour notre planète.

Les bateliers disent toujours «sans eau, il n’y a pas de vie». L’Histoire des villes et villages, les enjeux d’aménagement du territoire nous démontrent combien les voies d’eau et plus encore celles navigables sont une richesse du territoire à relever à l’aune des défis de la qualité et de la quantité de l’eau.

Les voies d’eau et le transport par eau sont aussi au coeur du défi de la qualité de l’air et du réchauffement climatique :

  • l’aménagement des bords à voie d’eau assure un corridor de fraîcheur naturelle tant recherché par les citadins
  • le transport par eau est moins polluant. La création du canal Seine Nord Europe, c’est 760 000 camions/an en moins sur les routes.

 La santé est au coeur des préoccupations de la population :

Durant la période COVID, des habitants ont pratiqué et découvert la marche, la pratique du vélo le long des voies d’eau pour leurs déplacements courtes distances, une source d’apaisement. Des jeunes y ont inventé des parcours santé. Dans les territoires  traversées par les voies d’eau comme la région Hauts de France, la voie d’eau est une porte d’entrée pour repenser des projets de mobilité, de santé, de dépollution, et de qualité de vie.

La France avec ses 8500 kms de voies d’eau possède un atout formidable dans la recherche de solutions pour la qualité de son environnement, le bien-être de sa population.